Un tel vide…
Envie d’être nulle part, aucun souhait particulier,
seulement que le temps avance plus vite, mais pourquoi même… pour aller vers
quelque chose d’aussi peu souhaitable que la situation dans laquelle je suis. Obligé
de se raccrocher au moindre espoir, à la moindre mini perspective intéressante…
Rien, aucune énergie, envie, souhait… être ici ou ailleurs
revient au même… voir ces gens en spectateur, extérieur. Une bulle m’entoure, c’est
le calme, le silence au milieu de tout ce bruit, la quiétude non tranquille au
milieu de cette agitation, le sentiment d’inutilité de ce qui se passe, du
spectacle devant mes yeux.. l’impression du vide, du non sens de tout ceci…
La vague impression d’être creux.. de n’avoir rien à faire
en ce lieu à cet instant : une seule envie : se recroqueviller sur
soi-même, explorer ce vide, cette absence de vouloir…
Plus rien ne compte, pas même le regard des autres, ce n’est
qu’un spectacle qui ne te touche plus. Ton apparence t’importe peu. Rien ne te
touche, tu es hors de tout ça, car cela semble vain et inutile, sans but concis…
Plus rien ne te touche, ni critique, ni cri, ni regards.. non,
tout cela semble si lointain, si distant.. cela passe sans que rien…
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J'ai retrouvé ce texte écrit sur une feuille blanche, et datant d'il y a 3 ans à peu près, du temps où j'avais un ptit boulot tous les WE, pompiste à intermarché, aux horaires forts éprouvants et gênants (8h45-19h45 le samedi, puis 8h45-12h45 le dimanche). Je n'avais un bon souvenir de ces heures passées en cage de verre, à être payé une misère pour me faire chier, mais il fallait bien financer mes études. Pour m'occuper, j'écrivais sur des feuilles ce qui me passait par la tête ou des articles pour un site internet.
N'empêche, style mis à part, je me fais flipper d'avoir pu écrire ça..