Episode 10: Noël et l'enfance
Le père noël, j’y ai cru assez
longtemps, j’ai dû découvrir à 9 ou 10 ans que finalement, non...
Et je ne regrette pas, je devais
vouloir y croire. Noël était un véritable enchantement, dont l’attente
commençait dès la
toussaint. Novembre était le mois des choix. Pour cela, une
merveille : aller à Paris aux Grands magasins. Aller à la capitale, voir cette
ville illuminée. Là-bas, on voyait les vitrines animées de nombreuses
marionnettes, cachées par les enfants et les parents qui se pressaient contre
les vitres. On avait donc l’impression de découvrir un trésor. Puis on entrait dans les
magasins, véritable caverne d’Ali Baba, remplie de jouets. Effet amplifié par
les animations et décorations de l’intérieur. Comment ne pas être extasié,
émerveillé par ces magasins emplis de jouets à choisir. Car on ne faisait que
choisir, ne se doutant pas que ma mère allait dans la semaine acheter les
cadeaux (pas aux grands magasins) selon ce qui avait l’air de nous plaire (aidé
aussi par la lettre au père noël comme base). Mais vraiment, entrer dans ces
magasins décorés, c’était un vrai rêve éveillé de gosse. Enfin, on contemplait
le sapin immense, qui paraissait démesuré, montant jusqu’au toit.
Puis on finissait en se rendant
en haut des Champs Elysées, pour aller déguster des viennoiseries danoises à la
maison du Danemark, me rappelant mon enfance.
Début décembre, il y avait le
noël du travail de mes parents, où on avait un spectacle, un goûter et un
cadeau. Ça aussi, j’adorais, notamment le goûter avec les petites
viennoiseries.
Enfin, on allait au cinéma, voir le dernier Disney. Au début des années 1990, c’étaient encore des vrais dessins animés, de vrais classiques : la Belle et la Bête, la petite Sirène, Aladdin, le roi Lion... Les nouveaux sont en 3D, sont plus « jolis », mais perdent de leur charme désuet et de leur côté conte de fée qui s’harmonise si bien à la période de noël.
J’espère pouvoir transmettre à mes enfants cette magie quand ce sera à mon tour de jouer les enchanteurs.