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Fiörgyn
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14 mars 2007

L’environnement, déjà oublié

[note rédigée il y a une semaine, du coup, je suis mort de rire de voir Hulot intervenir depuis hier] 

Entrée en campagne 

Je veux donc parler d’environnement, mais excusez moi d’avoir bientôt deux mois de retard sur ce sujet. Il était hype à l’époque, aujourd’hui, ça devient ring’.
L’environnement s’est invité dans la campagne présidentielle depuis l’intervention d’Hulot.
Je ne suis pourtant pas adepte du syndrome Ushuaïa. Avant, on regardait Mr Hulot, et on trouvait ça beau. Aujourd’hui, on regarde Nicolas II (oui, je me surpasse en jeu de mot et référence là) et chaque belle image doit nous faire sentir coupable, nous, honteux consommateurs capitaliste égoïstes destructeurs de cette belle planète. Car c’est bien beau, mais je fais quoi, moi, une fois ma télé éteinte et mon sentiment de culpabilité monté en flèche ?
Yann Artus-Bertrand se la joue écolo aussi, lui le gars qui passe ses journées en hélico à faire des photos. C’est vrai, un hélico, c’est connu pour être non polluant. Ça me fait penser à Hulot qui déplorait dans une de ses émissions la transformation des populations amazoniennes au contact du monde moderne (car lui avec ses caméras, ses équipes de tournage, sa bouffe importée, il n’y contribue pas !).
Bref, donneurs de leçons, balayez devant vos portes. Le point positif, c’est qu’au moins, on en parle. 

Et vite oublié 

Seulement voilà, on sait tous que les candidats ont signé un pacte et qu’ils oublieront (ont déjà oublié), tout comme Airbus.
Voynet ne comprend pas qu’elle ne décolle pas dans les sondages depuis le retrait de Hulot. Mamere décrète que l’écologie n’est pas « à tout le monde », mais que cela doit rester dans un parti. Les mauvaises langues disent qu’on est prêt à voter pour l’écologie, mais pas pour Voynet.
Que doit-on garder de cette médiatisation de l’environnement dans la campagne ?
Un pacte signé et oublié, noyé dans les autres pactes qui ont suivi.. Sego-Nico ont repris le mot dans leur pacte républicain et pacte présidentiel. Même les banlieues s’y mettent à coup de pacte à faire signer. Au final, on assiste à une banalisation d’un sujet et l’environnement n’y gagne pas. 

Concrètement, que faire ? 

Le pacte est un premier insuffisant. Les mesures de Hulot sont un premier pas, car il faut du concret.
Ce ne sera pas le consommateur qui bougera de lui-même. C’est aussi et surtout une affaire d’Etat, ou plutôt, de l’Etat.
Il y a au moins deux exemples de changements : la grande consommation, les lieux publics/de travail. 

  • Lieux publics/travail

On nous accuse de dépenser trop d’énergie, mais pour cela, il faut mieux isoler les bâtiments administratifs. Qui n’a jamais travaillé dans un endroit ou la clim’ marche mal ?
Qui n’a jamais imprimé des dizaines de feuilles au bureau dont la moitié est mal imprimée car l’imprimante imprime ce tableau excel sur 4 feuilles au lieu d’une ? Les fabricants font-ils exprès de faire des imprimantes impossibles à paramétrer ? Avec des options d’impression par défaut à « qualité maximum et couleur », qu’il faut changer fastidieusement à chaque impression de brouillon ?
Pourquoi le matin dans le RER, le chauffage est à fond alors qu’il fait 12°C dehors ? La SNCF ne paye pas l’électricité ? En plus, c’est désagréable pour les voyageurs.

 
  • Produits de tous les jours

Aujourd’hui, on voit le développement des portions individuelles, des lingettes jetables, et ça marche du tonnerre. On peut vendre beaucoup plus cher la même denrée, et le consommateur en redemande, car c’est « plus pratique ». Parfois même, on n’a plus le choix : le produit que l’on adore se met à faire des portions individuelles, point.
Quel consommateur va changer son produit préféré car il fait des portions individuelles plus pratiques au profit d’un produit concurrent qui vend en vrac ?
Que dire du tek dans les magasins d’ameublement ? Ce bois est très précieux, mais aussi victime de son succès. Pourquoi acheter un autre produit plus cher et moins beau pour les beaux yeux de l’environnement ?
L’offre crée la demande à ce niveau. Et puis ceux qui font des efforts ont l’impression que cela n’aura aucun impact, et comme les autres ne le font pas, je veux pas être le seul à m'embêter pendant que les autres profitent...
L’exemple du tri montre bien que l’on doit un minimum imposer. En Allemagne, les bouteilles sont consignées et on s’y fait très vite.

Les viandes ou produits venant de l’autre bout de la Terre ou ayant été amené par des transports polluant (camion, avions) devraient avoir un désavantage par rapport aux produits locaux. La difficulté est de ne pas passer pour des protectionnistes.
Une charte devrait définir les produits « dont la production ou le transport ont des effets négatifs sur l’environnement » et y affecter une taxe en conséquence tout comme cela commence à se faire pour les produits électroménagers. 

On pourrait même rêver : en taxant les produits dont la production est délocalisée car leur acheminement est plus préjudiciable à l’environnement que les produits locaux, on inciterait peut-être à produire plus local, sans transport lourd. Conséquence positive dans les pays industrialisés mais aussi dans les pays producteurs à bas prix, qui pourraient se construire à travers une production à destination locale plutôt qu’internationale au détriment des cultures vivrières.
Enfin, le schéma est simpliste, certes, et surement inapplicable, j’oublie des hypothèses, mais j’ai pu rêver l’instant d’une note.

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Commentaires
F
=> tonton: dessin très pertinent ! Le pire, c'est que c'est la réalité. L'espoir, c'est qu'ecologie et economie, parfois, ça concorde..<br /> => Sireli: le gâchis de papier, je l'ai vu partout où je suis passé, quelle tristesse. Pour la médiatisation ,je suis ok, c'est juste qu'ils faut juste pas qu'ils se la jouent trop donneurs de leçons, car eux sont parfois les premiers à faire ce qu'ils dénoncent (cf Mamère par ailleurs, qui a un chauffeur et pretend aller en vélo dans Paris)
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S
holala au boulot, le gachis de papier qu'on fait!! quand c'est possible, on va au plus rapide, mais normalement on doit imprimer sur une feuille normale, la montrer au chef pour qu'ils mettent ses annotations s'il y a qqch à rectifier, on rectifie, on réimprime soit sur une feuille normale encore, soit si on est sûr de notre coup cette fois, sur une feuille à entête.<br /> et tout ce qu'on fait et ce qu'on reçoit doit être photocopier.<br /> <br /> le recto-verso n'existe pas sur mon imprimante! mais je l'ai fait une fois qd même en imprimant d'abord les pages impaires, puis ensuite sur le verso les pages paires (mais j'avoue que c'est chiant).<br /> <br /> et en parlant de la clim'.... ya des courants d'air froid dans mon bureau! pourquoi???<br /> <br /> bon et pour Hulot, ba c'est un mal pour un bien comme on dit. pour faire connaître on est obligé de passer par l'image (vidéo surtout). on n'est plus à l'époque des écrits des voyageurs et de leur carnet de voyage.
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T
d'accord avec tout je suis, tout pareil que la brebis !<br /> <br /> tout mettre sur le dos du consommateur - c'est à la mode ça aussi - est un brin facile, tout comme donner de grandes leçons... la réalité est guidé par le flouz, c'est une vision à court terme qui me rappelle un dessin de Voutch... un industriel s'interroge non sur la nocivité d'un produit qu'il s'apprête à mettre sur le marché, mais sur la probabilité de la découverte du pot aux roses avant son départ en retraite...
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F
=> Mimi Je rêve: celui qui sera élu pour 5 ans. Il faut faire ces réformes au début du mandat.<br /> La taxe facilitera l'ecoulement des stocks locaux, favorisant les agriculteurs, donc c'est des gens à dos, mais des gens pour aussi.<br /> Pour les consommateurs, on ralera au début, puis on achetera ce qu'on trouvera dans les rayons sans plus s'en souvenir. Qui ose critiquer la TVA ? Pourtant tout le monde dénonce l'impot sur le revenu, mais la TVA, c'est bien pire, mais on s'est habitué.<br /> => Schleuder: toujours bu de l'eau du robinet, et je suis jamais malade. Pour les papiers, les cookies par ex sont une catastrophe, telle que ce que tu décris.<br /> => Zesheep: pendant 4 mois, j'ai fait comme tout le monde en Allemagne, j'ai ramené mes bouteilles à la consigne. Le pire, c'est que ça existait en France ! Pour le papier au bureau, j'imprime le moins possible, et quand c'est le cas, en double face. L'autre jour, un collègue était sidéré:<br /> "comment tu fais pour faire recto verso ?"<br /> "ba dans les options"<br /> tindin !
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Z
Que dire de plus sinon que je suis d'accord sur tout ? Comme Je rêve je suis aussi passée par la carafe filtrante et j'ai recyclé mes bouteilles plastiques restantes pour arroser mes salades ou faire de la grenadine prête à boire pour l'agneau.... en fait chez moi elle n'a pas de gout la flotte (oui oui je suis veinarde) et je filtre quasiment plus... ya quelqu'un kinenveux de ma carafe ?<br /> Quant au gachi de papier dans les bureaux.... j'ai tellement pesté contre ça en hurlant "pétard t'as arraché au moins 5 platanes avec ta merde ratée là" qu'on ma surnommée le platane.... Ya des fois on a l'impression de se taper la tête contre un mur.....<br /> enfin, méthode couet, on reste positif....
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