Eurovision 2007
Sinon, l’eurovision, il y a deux manières de la voir :
1) Sérieusement, et là, c’est toujours une catastrophe :
- Les pays de l’ouest sont tous à la fin du classement (les 4 qualifiés d’office notamment : Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et France, les autres ne se sont même pas qualifiés pour la finale d’ailleurs : Portugal, Belgique, Pays Bas, Suisse, Danemark, Norvège, Autriche)
- Les pays de l’est votent entre eux (divisez un pays comme la Yougoslavie en 5 pays, et hop, magique, ils arrivent en tête).
- Le vote par sms indique la plus grosse minorité ethnique du pays ou les liens politiques entre pays (les satellites de l’URSS votent pour la Russie, les pays du Nord votent entre eux, pareil pour les Balkans…)
A ce sujet, je serais pour un retour à la langue nationale obligatoire dans les chansons, et favoriserait la découverte de ce qui marche dans chaque pays, plutôt que de proposer des copies d’artistes anglo-saxons connus. Pourquoi ne pas être obligé » d’envoyer quelqu’un qui a fait partie du top 50 durant la dernière année pour chaque pays ?
Pourquoi ne pas aussi obliger à utiliser les instruments du pays, même de manière minimale comme la Grèce y arrive si bien tout en restant très moderne?
2) Contre mauvaise fortune bon
coeur, et là, y’a de quoi s’amuser :
L’Espagne et le Royaume
Unis ont 10 ans de retard avec des boys band (2 gars-2 filles pour les
Britanniques)
La Russie nous a ré-inventé Bananarama avec 3 clones de Britney Spears en chaleur (y’a que celle du milieu qu’on nous montre et qui chante, les autres sont là pour meubler). Tout y est : cheveux en bataille, petits cris, passage hip hop à la Justin Timberlake, touchage aguicheur du micro…. Je pensais qu’elles gagneraient, mais non, 3e seulement pour les écolières allumeuses.
Mais le meilleur (même si seulement 2e final) était quand même ce mélange de Madame de Fontenay à la sauce Michou, j’ai nommé le travesti Verka Serduchka et son Dancing Lasha Tumbai.
J’aime beaucoup, tout y est, de l’allemand bien guttural, du travesti coiffé d’une étoile et maquillé comme une voiture volée, des militaires dorés à lunette noire aux déhanchements compulsifs, ça me fait presque penser à un mauvais trip dans un bar nazi pendant la seconde guerre mondiale avec la folle du commandant.
Bref, merci à mon
« Buddy » Allemand l’année dernière qui m’a refait découvrir cette
merveille qu’est l’eurovision : involontairement drôle, désuet, et surtout
à côté de la plaque.
Le tout est de passer une bonne
soirée.