La galère du premier toit
L’Union nationale pour l’habitat
des jeunes (Unhaj), qui gère les Foyers des jeunes travailleurs, vient de nous sortir
une étude très surprenante dont on n’attendait pas du tout les conclusions.. Jugez
plutôt : pour les jeunes qui débarquent sur le marché du travail, se loger
est un gouffre financier ! Les jeunes sont ainsi les premières victimes de
la crise du logement ! (sans dec..)
Le logement est le premier
poste de dépense des six millions d’actifs de 15 à 29 ans, dont un million
est au chômage.
Les moins de 25 ans consacrent 22%
de leurs revenus au financement de leur toit, contre 10% en moyenne
pour toutes les classes d’âge confondues.
Explication :
1- Les logements sociaux sont de
moins en moins accessibles (délais d’obtention trop longs [4-5 ans la plupart du
temps], rotation des logements en baisse..), les jeunes louent principalement
dans le secteur privé de petits logements en centre ville. Proportionnellement
à la surface habitée et à leurs revenus, ils paient les loyers les plus élevés
du marché, jusqu’à « quatre fois plus chers », selon les associations
du ministère de la crise du logement.
2- Comme les jeunes actifs sont
mobiles, ils sont touchés par les loyers de relocation, non encadrés et qui
augmentent beaucoup plus que les loyers des locataires stables.
Résultat :
55% des jeunes de moins de 26
ans, même s’ils ont un emploi, vivent chez leurs parents. Parmi les cinq
millions de jeunes adultes qui ont quitté le foyer familial, près d’un tiers
vit dans un logement trop petit (contre 16% pour l’ensemble de la population)
et 21% a régulièrement des découverts bancaires (contre 13%).
Pour nous, c’est aux alentours de 17% du budget et c’est effectivement le premier poste de dépense, malgré le fait qu’on ne
paye pas cher du tout pour la région parisienne et qu’on soit en banlieue.
J’ai aussi fait partie des 55% de
moins de 26 ans qui vivent encore chez leurs parents (et je suis passé du coté
obscur l’année de mes 27 :D). Je n’ai bien sûr pas demandé de logement
partiellement aidé par mon entreprise, sinon, j’attendais d’avoir 30 ans pour
avoir un logement pourri dans un quartier dont je ne voulais pas.