Changement d'ambiance
C'est fou comme les choses évoluent vite.
Je regarde un an en arrière, j'arrivais tout juste dans mon service, dans ma nouvelle boite, sortant d'une expérience plutôt moyenne. J'ai vraiment beaucoup aimé mon arrivée, l'ambiance, le lieu, bref, c'était très positif.
Un an après, le constat est loin d'être aussi positif justement. Bien sûr, il y a toujours le biais de l'habitude: tout ce qu'on trouve génial au début commence à lasser ou parait "normal", mais quand même, c'est plus profond que ça.
Beaucoup de gens ont débarqué dans l'équipe, des gens venus de l'extérieur, d'autres de l'intérieur. D'autres sont partis, les stagiaires se sont renouvelés.
Et au final, c'est fou l'écart.
Il y a un an:
cela blaguait souvent
les gens étaient plus détendus
on se moquait des consultants qui finissaient à pas d'heure
on se faisait un resto tous ensemble (Indien, Pizza, japonais, prenant 2 bonnes heures !) et prévoyait des Karaoké le soir
on faisait des gâteaux pour fêter les anniversaires
le vendredi, certain(e)s amenaient leur DS et un mini concours était organisé
le grand tableau sur le mur derrière nous était constamment redécoré à la craie
chacun amenait à manger de ses voyages à l'étranger (qu'ils soient professionnels ou en vacances).
même si ça restait studieux, ça n'empêchait pas une certaine décontraction, agréable pour l'esprit.
Un an après ?
Les blagues qui fusent sont des critiques contre ceux qui partent avant 19h
L'aspect détendu masque mal la compétition interne entre jeunes loups aux dents qui se montrent de plus en plus
Aucune sortie organisée hors boulot
Je n'ai pas envie de faire de gâteau pour mon anniversaire (qui était lundi !)
Le vendredi, on part plus tôt, car tout le monde fuit en WE
Le grand tableau reste le même depuis 9 mois (et les dessins sont très corporate)
ça fait longtemps que plus personne ne ramène rien à manger de l'étranger, "on y va si souvent tu comprends"
Bref, la chimie dans une équipe, c'est important, et j'avoue que ça fait drôle de voir à quel point elle peut évoluer très vite. Le pire dans tout ça, c'est ce côté "on se donne un genre" à coup de "costard" ou de "je finis à 21h", choses tellement superficielles et inutiles. Moi qui pensait avoir échappé à ça, on y retourne.. Quand on pense qu'en Allemange, finir tard est mal vu ("c'est un lent") à tel point que certaines boites coupent l'électricité à une certaine heure le soir, ou qu'en Espagne, on finit à 15h durant les mois de juillet-aout..