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Fiörgyn
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22 juillet 2010

Lecture d’un roman

Je ne sais pas vous, mais pour moi, c’est un véritable plaisir de lire des romans, notamment dans les transports. Un livre, c’est un élément qui nous transporte, nous sort du quotidien.

A chaque fois, un procédé se déroule, quasi immuable quand je décide d’attaquer une nouvelle « aventure ».

Au début est le choix : comment se fait-il que j’ai ce livre entre les mains ?

La plupart du temps, c’est un hasard.

A la base, il s’agissait d’aller fouiller dans la bibliothèque familiale, surtout fournie en enquêtes policières/thriller.

Puis plus grand, je vais me procurer ma subsistance à la médiathèque municipale. Je sais ce qui me plait tout particulièrement : les romans d’aventure/espionnage/enquêtes policières avec une préférence toute particulière pour les romans se déroulant à une période historique donnée (Égypte, Empire Romain, Byzantin, Moyen-âge, Viking, XVIIe siècle, belle époque.. etc). Car en plus d’apporter du suspens ou de l’aventure, il apporte une foule de petits détails sur la vie quotidienne, sur des détails historiques, des anecdotes qui étanchent ma soif de savoir.

Me voilà donc dans les rayons à regarder les titres, les noms d’auteurs, à me laisser guider par le hasard, à lire les 4e de couverture et à arrêter mon choix sans plus de réflexion, laissant mon instinct faire le choix définitif.

Ce peut-être également un livre que l’on m’a offert ; faisant un choix pour moi (mais ce choix est souvent orienté) ou un prêt, une suggestion. Là encore, je suis rarement déçu, c’est même l’occasion de m’ouvrir.

Une fois le choix fait, il s’agit de commencer le livre. Pourtant, la manière de l’appréhender, de l’apprivoiser est un lent processus. Les personnages, le cadre doivent se mettre en place. Il est parfois difficile de « rentrer » dans le livre, le style et l’accroche sont parfois primordiaux. Il m’est arrivé d’avoir envie de refermer le livre et de ne jamais le continuer mais ça ne m’est arrivé qu’une seule fois de le faire effectivement (un livre de Moravia).

 

Une fois cet apprivoisement fait, c’est parti ! Impossible pour moi de m’arrêter au milieu du gué. Je veux savoir la suite, il m’arrive même de trouver cela chouette que mon train n’arrive pas à l’heure ou qu’il y ait de l’attente, c’est dire. Les personnages sont présents dans ma tête, j’essaye de deviner pourquoi le personnage X a fait ça, que cache tel événement ? Que doit faire le héros ? j’adore en particulier tenter de découvrir le dénouement des romans de Serge Brussolo, mais je n’y arrive jamais, son esprit est trop tordu ou génial pour ça !

 

Et puis arrivent les dernières pages, quand on sent qu’il ne reste plus que ces 30 ou 50 maigres pages, celles où tout devra se terminer, où les conclusions et le masque vont tomber, où il faudra se séparer des protagonistes, les laisser aller, imaginer la suite de leurs pérégrinations. C’est une petite mort que de les abandonner, et l’on a bien du mal à se dire que ce qui vient de se dérouler sous nos yeux n’est qu’une partie de leur « vie », on en voudrait plus mais il faut les laisser se reposer. C’est aussi le moment où je repense aux débuts du livre avec nostalgie : « si j’avais su les apprivoiser plus vite », à faire défiler les événements depuis le début, « tiens mais au fait, quand Y a fait ça à X, en fait, ça voulait dire que.. ».

Et puis vient le manque : plus de livre, plus rien pour meubler ces instants de transport ou d’attente, la veille encore loués, mais désormais détestés..

Et il est encore trop tôt pour faire une infidélité aux personnages et commencer un autre roman, ce serait d’une part tromper ceux avec qui on vient de partager tant de choses, et risquer de passer à côté d’une belle histoire en commençant une nouvelle aventure avec des personnages qui paraitront peut-être plus fade, souffriront de la comparaison et n’auront pas toute la place qui leur est due dès le départ.

C’est pour cela que je laisse souvent au moins 48h entre deux lectures, afin de pouvoir terminer le processus d’assimilation et de « deuil » (si l’on peut appeler cela comme ça) ou d’acceptance pour mieux replonger dans une autre histoire passionnante par la suite !

Et en général, je choisis un(e) auteur(e) et des périodes historiques complètement différentes lors de ce changement, pour ne pas comparer ou être lassé du style narratif..

Et puis, parfois, avec un peu de chance, retrouver ces personnages dans d’autres aventures !

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Commentaires
M
Je suis accro à la lecture depuis toute petite, tous les romans, les nouvelles, les journaux, les revues scientifiques, avec une prédilection pour le suspense genre King ou Robin Cook, j'aime bien aussi le style Jacq ou Calmel pour le changement d'époque comme tu dis.<br /> Mais j'ai une autre approche, jusqu'à l'adolescence j'étais capable de lire 3 ou 4 livres en parallèle, sans m'emmeler les pinceaux, je lisais en cachette sous ma couette avec une lampe de poche. C'était quasi une addiction.<br /> Avec les études supérieures je me suis calmée.<br /> <br /> Le choix je le fais par auteur, quand un de mes favoris sort un nouveau livre j'essaye de le trouver d'occase, sinon à l'instinct par rapport à la 4ème de couv, ou quasi au hasard grâce à des lots sur les sites d'enchères.<br /> <br /> Mais je me jette dans la lecture et le but est de finir le plus vite possible, une fois un livre commencé difficile d'arrêter... Et une fois un livre fini j'en attaque un autre!<br /> <br /> Le seul "personnage" dont j'ai un peu de mal à me séparer est... Laura Ingalls! (la vraie hein) J'ai tellement lu ses livres étant petite que quand je la relis j'ai l'impression de revenir en enfance, et il me faut quelques jours pour passer à autre chose...
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M
Ah je comprends bien, j'ai une petite période de deuil après avoir achevé un roman :p<br /> Et dans les 50 dernières pages je peux même faire des pauses pour que la fin arrive moins vite.
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