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Fiörgyn
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22 mai 2014

temps, parentalité et changements

Envie d'écrire tellement de choses ici et en même temps, pas le temps, ou plutôt plus le temps dédié à ce lieu.

Toujours ces idées et envies d'ailleurs, mais aucune idée de point de chute: l'endroit idéal n'existe pas. Nous n'avons aucune attache familiale dans une grande région, et partir, c'est choisir.. A la fois envie d'avoir la mer et le soleil, mais nous ne sommes pas du Sud, envie d'est et proche de l'Allemagne, Suisse voire Italie. Mais le climat continental...

Bref, jamais eu l'occasion de revenir sur ma paternité et la transformation intérieure depuis 1 an et demi.

Finalement, comme d'habitude chez moi, au début, ça me paraît insurmontable et je ne me sens pas prêt. Puis arrive ce fameux moment où ça bascule et tout me semble évident ou tout du moins logique.
ça m'avait déjà fait ça pour le permis, les concours, travailler pour de vrai..

Je suis aujourd'hui partagé car j'ai l'impression d'être toujours moi, et quand je suis avec la petite, je suis "naturellement" son père: je ne me pose pas 10 000 questions. Comment ne pas se comporter autrement avec un p'tit bout qui ne sait pas se débrouiller seul et est entièrement dépendant de nous ?
Au début, on devient, puis progressivement, on EST parent.
Ça se rajoute à toutes nos expériences qui font de nous ce que nous sommes aujourd'hui, et ça devient nous.
Ce qui me fait le plus bizarre, c'est cette transition à la fois douce et violence entre les differrents moi.
Il y a 10 ans, je ne rêvais que de soirees, sport, association de l'école et copines. Je me souviens notamment du déchirement de mon départ en stage qui m'eloignait de cette vie que j'essayais malgré tout de vivre par procuration ou en utilisant des subterfuges sophistiqués.

Un an plus tard, de retour à la vie étudiante, cette envie m'avait passé. J'avais changé, je ne me sentais plus à l'aise et je sentais que je devais passer à autre chose.
Aujourd'hui, c'est la même chose: j'aime ce que je fais alors que je l'aurais peut être refusé ou mal vécu il y 2-3 ans, car je n'étais pas dans l'état d'esprit, je n'étais pas prêt.
Il y a certes une continuité en nous mais aussi de nettes ruptures qui font que nous évoluons et ne sommes plus tout à fait les mêmes à chaque étape.

Mon seul regret, car je le maitrise mal et que ce n'est pas le résultat d'un changement en moi ou une volonté: l'éloignement et le désintéressement d'amis autour de moi au profit d'un recentrage sur boulot-foyer qui me désole un peu. ça devient de plus en plus compliqué de se voir ou de passer du bon temps ensemble à s'éclater, alors qu'il y a tant de possibilités encore.

Mais l'exemple de mes parents montré bien que c'est un mouvement naturel (la plupart des amis qu'ils voyaient tous les jours à 20 ans, très souvent à 30 ans, quelque fois dans l'année à 40 ans et rarement aujourd"hui) même si de ce point de vue, la transition se fait trop rapidemment à mon goût...

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