Episode 3: le Minitel
Aujourd’hui, il y a internet, au travail comme au domicile. Avant, rien de tout cela, mais la France avait joué un rôle de pionnier. Oui, nous avions l’arme absolue : le Minitel.
Le Minitel était une révolution : pouvoir accéder de chez soi à un contenu choisi, notamment des informations, des renseignements, mais aussi, il faut bien le dire sites de rencontre et le minitel rose.
Rose ? Pourtant, le minitel était surtout en noir et blanc (en couleur pour les plus récents) et avait un affichage méga lent : l’écran se chargeait ligne par ligne, à la vitesse d’un escargot asthmatique. Point de souris, il fallait utiliser les touches validation ou suite (ça donnait une navigation méga intuitive !).
Le terminal se louait aux bureaux PTT et se branchait à la prise téléphone puis on branchait le téléphone dessus, bref, un truc compliqué et plein de fils. On payait à la minute de comm’, les 3614, 3615 ou 3617 remplaçant le www dans l’adresse. Le 3615 (2F23 la minute) était le plus courant, le 3614 le moins cher et le 3617 était le plus cher (en général, sites roses).
J’imagine d’ailleurs mal le minitel rose, vu qu’aucune image n’était possible, que l’affichage était monochrome, moche, et méga lent (quoi ? Je l’ai déjà dit ?). Enfin, certains sites étaient célèbres, comme 3615 CUM (le Meetic du minitel), qui n’ont pas su prendre le virage internet…
Au final, le minitel reste un symbole des années 80 et de la France à la pointe de la technologie (TGV..) qui laissait par ailleurs Bull se planter lamentablement. Révolutionnaire pour l’époque, symbole extérieur de richesse, il a laissé place à Internet sans qu’on ne le regrette vraiment.