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Fiörgyn
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13 mai 2013

Grands mouvements et blues

Cela fait 7 ans que je suis de plain-pied dans la vie active. 

7 ans qui ont été la digne suite de mes stages: une impression de "jouer", de ne pas forcément être légitime et pas de volonté de trop se projeter. 
Tous mes changements professionnels ont été dictés par le hasard et surtout par des constats d'échec... là encore, dans la lignée de mes stages où j'ai trouvé le premier en allant chercher des Kinder au stand Ferrero (je me suis arrêté sur le stand à côté car Ferrero était plein et hop, un stage). 
Par exemple, j'ai quitté ma première boîte car on ne me donnait aucune mission marketing (contrairement à ce qui m'a été vendu lors de l'embauche) et je ne m'y plaisais pas.
J'ai quitté mon second job car mes n+1 et n+2 me faisaient des crasses dans le dos.
J'ai fait le tour de mon 3ème poste au bout d'un an et je me mettais en recherche quand j'ai trouvé une opportunité au top. 
Cela fait maintenant 2 ans que j'y suis et j'y ai beaucoup appris même si mon poste se partageait en 3 tâches qui n'avaient rien à voir entre elles.
Arrive maintenant une réorganisation et bonne nouvelle, mon poste s'oriente vers la tâche que je préférais.
Je vais avoir la possibilité de creuser à fond le sujet.
Par ailleurs, après des débuts professionnels où je me demandais parfois si ma valeur ajoutée était supérieure aux stagiaires de mon âge, je me sens enfin et vraiment légitime dans mon boulot.
Donc tout va bien. 
Sauf que...
En fait, non, je ne peux m'empêcher d'avoir une sorte de titillement intérieur, une sorte de goût doux-amer voire de blues.
Un blues car finalement en 7 ans, je suis toujours au même niveau, c.-à-d. le niveau de base. 
Je n'ai jamais managé, pas même un stagiaire.
En parallèle, un certain nombre des gens entrés comme moi en 2007 dans cette boîte et ayant la même formation deviennent manager alors qu'ils ont tous 2 ans de moins que moi.
Pire, nous nous réorganisons et l'un d'entre eux va manager un des pôles de mon équipes. Ce ne sera pas mon mangaer direct car je suis dans un autre pôle mais ça aurait pu. Et comme il part, c'est une autre personne de ma promo, qui n'a jamais managé qui va le remplacer..
Là, tu te dis cher lecteur qu'il y a des gens plus brillants que d'autres et que c'est normal, que je n'ai pas assez de recul sur -peut-être- le fait que je sois moins bon que ces personnes. Sauf que justement, j'ai le sentiment d'être aussi bon qu'eux, mais d'avoir raté ce truc qui m'a fait être au bon endroit au bon moment. 
Le statut faisant la personne, ce changement et cette différence apparaîtront comme hyper légitime d'ici 2-3 ans. 
Certes, si je suis honnête avec moi-même, je ne me sens pas 100% prêt à manager.
Certes, objectivement et à court terme, les derniers changements vont dans le bon sens pour moi. 
Mais je sais très bien comment cela se passe: si je ne franchis pas un cap d'ici un an ou deux, je serai catalogué a l'approche de la mi-trentaine comme "le type qui est pas mauvais mais ne montera jamais".
Bref, celui qui fera l'intérim du chef pendant ses vacances mais restera bloqué. 
C'est ça qui me rend presque doux-amer alors que la nouvelle est a priori bonne. 
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Commentaires
F
disons que c'est ambigu... mon ambition n'est pas de "faire carrière", mais de pas rester non plus à quai. Quand je vois l'exemple des 2 autres qui ont le même profil que moi, ça montre bien qu'on peut au minimum grimper d'un cran en marketing (de toute façon, ils vont pas nommer un techos au marketing pour manager).<br /> <br /> D'où ce sentiment ambivalent. On verra bien pour la suite.
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P
Et après ? <br /> <br /> Tu fais ce que tu aimes, tu te sens bon dans ce que tu fais, on vient pas te faire chier avec 1000 et 1 demandes absurdes qui changent du jour au lendemain (enfin, si, mais comme partout, pas plus qu'ailleurs), tu gagnes bien ta vie...<br /> <br /> Ne pas être manager n'est pas de mon point de vue un constat d'échec. Sauf si bien évidemment, tu aspires à t'approcher du ciel.<br /> <br /> Pour "faire carrière", le marketing n'est peut-être pas la meilleure porte d'entrée.
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